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"Anatomiquement correcte"
1989: LA REVOLUTION MDVANII
Entièrement faite à la main, habillée dans l'esprit haute couture, exclusivement Made in France, Mdvanii, par sa conception et sa réalisation se démarque de toutes les productions commerciales de son temps en placant, dès ses débuts, la barre très haut: véritable création d'artiste, elle relie la grande tradition française des poupées de modes du XIXème siècle à une idée toute contemporaine: celle d'une poupée mannequin qui n'est plus un jouet pour enfants mais cet "hybride exquis" qui, s'il n'en joue pas moins avec les sens, apporte le luxe là où l'on ne l'attendait pas. Première poupée-mannequin conçue pour les adultes, sa liberté est totale. Exclusive et raffinée jusqu'au bout des ongles, Mdvanii est restée unique, véritable création pure élevée au rang d'oeuvre d'art. Petit aperçu sur sa nature spécifique.
"Anatomiquement correcte"
Les premières Mdvanii furent faites dans en résine polyruéthane teintée en rose pâle mat. Elle mesurait 27 cm et était sexuée. Qualifiée d'un "anatomiquement correcte" , plutôt original pour l'époque, sa féminité était marquée par une poitrine accentuée, aux tétons peints d’un rose plus fonçé et par un triangle délicatement peint en noir au pubis. "Mdvanii est naturellement proportionnée d’une façon harmonieuse comme aucune autre poupée de mode au monde. Son corps est une oeuvre d’art, une véritable sculpture! L’anatomie de Mdvanii est réaliste et rend hommage à la plus belle création de la nature, la femme! "(Mdvanii First Edition Catalogue, 1989).
Ces détails, bien naturels et innocents furent pourtant sujets à polémique. Le magazine CONTEMPORARY DOLLS aux Etats-Unis refusa de publier un croquis de Clyde Smith représentant Mdvanii nue, cachant ses seins avec un bras, mais dévoilant le reste de sa nudité dans une pose très féminine, car cela pouvait choquer leur lectorat. A la dernière minute une solution fut trouvée: Lala découpa un morceau dans la dentelle (utilisée pour les jupons de Mdvanii mais aussi pour des tenues comme pour la surjupe de Réception mondaine) et en recouvrit les hanches impudiques par un appliqué dessinant des panties. La pudibonderie américaine fut préservée, mais en fait, le résultat était devenu bien plus érotique!
Le tronc de la poupée était fait d’une seule pièce comprenant le buste et le bassin sur lesquels venaient s’articuler les bras, les jambes et la tête, au moyen d’un système élaboré de rondelles de résine et de vis. La tête bougeait de droite à gauche et portait à la nuque l’emplacement pour y coller la marque ovale en métal doré où l’on pouvait lire “Mdvanii© Paris”. Les bras, comme les jambes s’articulaient d’avant en arrière seulement. La jambe droite était légèrement repliée, ce qui donnait l’illusion d’un mouvement de marche, en plaçant par ailleurs les deux pieds sur une même ligne, comme le font les mannequins: la seule façon possible de marcher pour une poupée de mode! Les bras avaient eux-aussi leur mouvement particulier, légèrement arqués, la main gauche positionnée en angle presque droit. Bien sûr, les ongles étaient tous laqués, au mains comme aux pieds. Petit raffinement, Mdvanii avait été conçue avec un pied droit et un pied gauche, les deux extrêmement cambrés, pour ne pas dire sur les pointes, parfaits pour les talons aiguilles. Inutile de dire que Mdvanii, sophistiquée jusqu’au bout des ongles, ne porte jamais de chaussures plates, à plus forte raison des sneakers ou autres chaussures de sport.
La première série de Mdvanii, la Basic “Dress-up” able, la poupée de base à habiller, fut présentée dans sa boite turquoise vêtue seulement d’une gaine stretch noire et d’escarpins en métal doré, argenté ou encore “gun” métal. Elle portait bien sûr une perruque noire coupée au carré portant la griffe Alexandre de Paris, une première dans le monde des poupées! Elle était, et cela est important à préciser, entièrement faite en France. Les pièces en résine étaient fabriquées chez un fournisseur puis entièrement assemblées et peintes dans l’atelier de BillyBoy* Toys au 6, rue de la Paix à Paris, ensuite rue du Cherche-Midi, où le bureau et l’atelier étaient contigüs à la boutique-écrin de Mdvanii.
En 1991, la première résine fut abandonnée pour une version améliorée en résine polyester avec un grain plus fin et une couleur mate qui évoquait la poudre Caron des années cinquante. Cette résine fut utilisée jusqu’à l’apparition des poupées en porcelaine, en 1994.
Autres raretés en résine peinte
Entre 1997 et 1998, furent créées les magnifiques raretés que furent les Mdvanii en résine entièrement peinte, dans des teintes mates ou légèrement brillantes donnant une impression de peau légèrement hâlée inhabituelle chez Mdvanii. Ces pièces uniques, dont certaines furent publiées dans un numéro de MILLER’S Fashion Doll magazine la même année, constituent une parenthèse entre le passé et l’avenir de Mdvanii. Il ne s’agissait pas d’une production nouvelle, car Mdvanii en résine n’avait plus été fabriquée depuis 1993, mais simplement d’une adaptation de pièces existant à l’atelier.
Toutefois, les maquillages, les coiffures, le traitement des robes, les plaçaient dans l’esprit des créations de porcelaine les plus récentes, avec une inspiration qui allait de l’Europe de l’Est au Mexique, en passant pas...Paris bien sûr. Ainsi l’exquise Opérette en costume folklorique, évoque une Belle de Cadix qui aurait fait un petit tour par la Roumanie, Balkans est très bulgare, Mae Farwest, comme son nom ne l’indique pas, est plutôt Frida Kahlo-esque, Je rêve a un petit air hispanique La Chartreuse de Parme semble sortie d’une Italie du 19ème siècle, Salamandre, au luxe très Second empire évoque un air d’Offenbach, A Rose is a Rose is a Rose, merci Gertrude Stein, évoque....la magie d’une rose. Cette liste non exhaustive ne tient pas compte des poupées masculines et des garçons teenage qui furent créées parallèlement .
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