Du Nouveau baroque de Surreal Couture à New York
aux *Surreal Bijoux de Paris
Une grande rétrospective Surreal Bijoux - Oeuvres de BillyBoy* & Lala est en préparation pour l'Automne-Hiver 2020-21 à CODA Museum, Apledoorn, Pays-Bas.
Les bijoux Surreal Couture
New York - 1975 - 1982
Le "nouveau baroque"
De 1975 à 1982 à New York, Billy Boy réalisa sous l'appelation "Surreal Couture" de nombreux bijoux d'inspiration baroque et surréaliste. Hormis une "Constructiviste" avec des pierres semi-précieuses montées sur or ou argent, pièces uniques dont il reste peu de traces, ces bijoux pour la plupart utilisaient des objets issus de la pop culture, détournés de leur utilisation première, ayant souvent une connotation liée aux mondes de l'enfance, du fantastique et du symbolisme: voitures Dinky Toys, avions et jouets divers, animaux en plastique ou en caoutchouc, dinosaures, caméléons, crocodiles, figurines en céramique, clefs, coquillages, pinces de crabe ou de homard.
Tous ces objets hétéroclites, comme sous l'effet d'un charme jeté par un enchanteur survolté, se retrouvaient transformés en bijoux spectaculaires, emprisonnés dans un carcan sophistiqué de perles de nacre et de verre et de morceaux de corail, montés sur du simple fil de laiton doré. Rehaussés de feuille d'or, ces objets détournés de leur raison d'être initiale, recyclés avant l'heure, devenaient autant de gri-gri et de talismans protecteurs luxuriants et iconoclastes. Bijoux provocateurs, apportant un sang nouveau, une vision toute new-yorkaise du chic donc les sources remontaient aussi loin que le Surréalisme, au Baroque et, bien sûr, à Elsa Schiaparelli. L'inspiration bouillonnante de vitalité et de jeunesse des création de Surreal Couture rendaient sans cesse un hommage appuyé à LA muse Schiaparelli, dont Billy Boy était déjà, sans conteste possible, le chantre absolu. Les colliers "Pizza" ou "Candy", entièrement réalisés à la main comme dans un atelier d'enfants (Billy Boy a été scolarisé à l'Ecole Montessori) évoquent tout à la fois la candeur des créations de l'Atelier Martine de Paul Poiret et l'esprit du collier "Cachets d'Aspirine" créé par Elsa Triolet pour Schiaparelli dans les années 1930.